lundi 20 octobre 2014

Une nouvelle étoile...

Vendredi dernier, j'ai perdu une amie chère à mon coeur. Elle est finalement décédée des suites du cancer. J'en avais d'ailleurs glissé un mot lors d'un récent billet ici. Plus rien à faire, disaient les médecins; il n'y avait plus de protocoles qui auraient pu la guérir, la libérer du Mal, la libérer du cancer. 

Remarquez que j'écris bien DU et non DE SON, car le cancer n'appartient à personne. Et pourtant, j'ai souvent entendu, les gens dirent : Et puis? Son cancer? Eille! Ce n'était pas une chose qui lui appartenait! Qui voudrait d'un mal insidieux, qui peut même jusqu'à prendre ta propre vie? Personne! Il faut qu'on se le dise. Point. 

Cancer. Un mot si simple et pourtant si lourd de sens et de conséquences. Récemment, j'ai entendu dire que très bientôt, une personne sur deux aura un jour le cancer (voir Société canadienne du cancer). C'est beaucoup trop! Jamais je n'aurais pensé qu'une amie près de moi en serait victime, surtout à l'âge de 48 ans. Même si, dans un certain sens, je m'y attendais, j'ai tout de même été sous le choc d'apprendre cette nouvelle. Pour la première fois de ma vie, j'ai été confrontée à la mort d'une amie et c'est dur. Très dur. Outre le fait de penser qu'elle avait encore de très belles années devant elle, elle laisse dans le deuil 2 beaux garçons de 10 et 14 ans. C'est la partie de son histoire qui me touche le plus et qui remplit mon coeur de tristesse... C'est la partie de l'histoire où je ne comprendrai jamais pourquoi Elle? Pourquoi une mère si attentionnée, si près de ses garçons? Pourquoi une femme dans la fleur de l'âge, sportive et qui prenait soin d'elle? Pourquoi? Tant de questions qui resteront à jamais sans réponses... C'est la loterie de la vie, tout simplement; on gagne ou on perd. Anyway, comme diraient certains, on mourra tous un jour ou l'autre. Dit comme ça, c'est bête un peu, j'avoue. Oui, on mourra tous un moment donné, mais dans ma tête (et dans un monde idéal), on meure de vieillesse après avoir rempli ses bagages d'expériences, de connaissances, de rencontres, etc. On ne devrait pas mourir lorsqu'on a encore tant de choses à dire, à faire, à découvrir et à partager.  


Dans mon cœur, elle gardera toujours SA place. Lorsque je penserai à elle, je me souviendrai de nos fous rires quotidiens (lorsqu'on travaillait ensemble), de nos grandes conversations sur l'amour, les enfants, la famille et les amitiés. Aujourd'hui, je suis tellement triste. Mon amie avait encore tant à offrir... Ses garçons et sa famille pourront se rappeler à quel point c'était une belle femme de cœur, fière et indépendante. Ils pourront se rappeler également à quel point c'était une femme courageuse et optimiste. Elle a livré pendant 18 mois un dur combat contre cet ennemi et elle ne lui a pas rendu la tâche facile! Je suis si fière d'elle et de tout ce qu'elle a accompli. Je n'aurai qu'un seul regret : ne pas lui avoir fait un dernier câlin et lui avoir dit : « je t'aime mon amie », et ce, une semaine avant son décès. J'étais légèrement enrhumée et je ne voulais pas lui donner mes microbes...

Aujourd'hui, je me plais à croire qu'elle ne souffrira plus, qu'elle sera heureuse du haut des cieux en compagnie de ses parents et qu'elle veillera sur ses 2 grands garçons, telle la maman louve qu'elle était. 

Une nouvelle étoile est née le 17 octobre 2014... Elle s'appelle Isabelle-la-combattante.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Je pense très fort à toi et aux fils d'Isabelle. Des tonnes de baisers.

Carolyne Soulard a dit...

Merci Stéphanie :-) xx

Unknown a dit...

C'est un super témoignage Caro...je me souviens d'avoir discuté avec toi quand elle a reçu son diagnostique...comme j'aurais souhaité que le temps passe moins vite et qu'il soit plus clément à son endroit. Je pense à toi xxx

Carolyne Soulard a dit...

Oui, le temps a filé trop rapidement... Elle est quand même restée avec nous 18 mois après son diagnostic. Merci Isabelle pour ton commentaire 💖

Anonyme a dit...

Je viens de lire ce si bel hommage à ma petite sœur, ton amie! Les jours passent, je reprends mes activités, je vois des amis, je reçois réconfort et sympathie, puis soudain, quand la nuit vient, des images, des scénarios pour le futur des prochains jours ,des inquiétudes pour ses 2 fils, SON absence physique refont surface; la tristesse se réinstalle et les larmes coulent. Endeuillé comme toi, accablé mais soutenu dans un long processus de deuil qui s`amorce bien normalement dans un chagrin immense.

Je t`ai vue au chevet d`Isabelle je t`ai vite aimée parce que tu es aimante et aimable....je te serre fort dans mes bras en pensée. La formule est utilisée bien automatiquement souvent--mais c`est juste, il faut prendre soin de soi et des autres. Faisons-le! xox Alain

Anonyme a dit...

any tyvooki

Carolyne Soulard a dit...

Merci beaucoup Alain. Ça me touche que vous ayez pris le temps de lire mon texte. La douleur finit toujours par s'estomper avec le temps. C'est cliché de dire ça, mais c'est vrai. Je vous souhaite courage et sérénité dans cette épreuve. Câlins xx Carolyne